La médiathèque de Saint-Georges-sur-Loire

Médiathèque - Saint-Georges-sur-Loire

Ce projet est le premier acte de création d’une zone culturelle située à proximité du centre-bourg de Saint-Georges, tout contre le Centre Social Intercommunal. La médiathèque s’érige sur une dalle béton, ancien socle d’un bâtiment commercial, entre asphalte, tôle ondulée et architecture résidentielle. Un bardage en aluminium nacré trame la longue façade monolithique.

Le programme comprend une médiathèque, une ludothèque, un espace presse et une salle multifonction dédiée à la projection et à l’accueil des publics. TITAN opte pour un plan rationnel et orthogonal organisé autour d’un patio carré légèrement désaxé. Rayonnages et espaces de lecture couronnent ce coeur vitré et paysager dont la pente de toiture et les proportions offrent une ouverture généreuse sur le ciel. Des contreforts soutiennent la toiture libérant ainsi un espace intérieur modulable par un jeu de rideaux en maille d’aluminium. Par ce projet, les architectes invitent les visiteurs à une expérience spatiale sensible et immersive, dans le monde du livre et de la culture, à travers un travail sur la lumière et des cadrages vers le paysage alentours.

Le poste d’aiguillage SNCF

Poste d’aiguillage SNCF Grand Blottereau

Le poste d’aiguillage de la SNCF est niché entre les voies ferrées, à proximité du parc et des serres classées du Grand Blottereau. L’ouvrage de 110 mètres de long, qui sera essentiellement perçu à grande vitesse par les passagers de la ligne Nantes-Paris, est une intervention architecturale brute et élégante dans un site en zone sismique où les équipements techniques côtoient la nature sauvage. Ce parallélépipède, à la façade sobre mais puissante, marque le seuil d’entrée et de sortie de la ville. Le pan d’acier patiné et étiré semble absorber le paysage, par un jeu de reflets entre ombre et lumière.

Pour répondre à ce projet d’équipement technique, éligible au crédit impôt-recherche, TITAN explore la mise en oeuvre de la matière, les contraintes structurelles et la modularité de l’espace en fonction des usages. A l’intérieur, les salles modulaires et modulables se succèdent, laissant place aux appropriations spécifiques des équipes techniques. La structure du bâtiment, qui démontre l’attrait de TITAN pour la forme pure et sa vibration avec le paysage, est constituée de palplanches, d’une charpente acier, de dalles et de voiles béton.

L’École des Beaux-Arts de Saint-Nazaire

EBA Saint-Nazaire

Implantée Boulevard Paul-Leferme, entre le coeur de ville et la base sous-marine, l’ancienne gare de Saint-Nazaire accueille aujourd’hui le théâtre de la ville et le Centre d’initiative Local (CIL) qui fera bientôt place à la nouvelle École des Beaux-Arts de Nantes-Saint-Nazaire. L’équipement, ouvert sur la ville, propose 3400 m² de plateaux répartis sur deux niveaux avec des espaces multiples de cours et d’atelier pour accueillir un public d’étudiants et d’amateurs.

Pour ce projet, TITAN intervient sur le bâti existant et révéle les lieux par la mise en valeur de la façade de l’ancienne gare trans-atlantique ouverte sur l’espace public attenant. Une analyse méticuleuse du bâtiment du CIL permet aux architectes de mettre à nu sa structure béton pour reconfigurer entièrement l’espace tout en tirant parti de la capacité de son volume intérieur. Un travail formel est mené dans l’épaisseur des planchers pour optimiser l’apport de lumière et distinguer l’intervention architecturale de l’existant.

Le quartier de Guines

Le quartier de Guines, ancien terrain militaire partiellement occupé par une résidence de l’armée, est enchâssé entre un quartier résidentiel et une caserne toujours en activité mais vouée à muter. Le programme, fixé dans le cadre du contrat de cession du foncier à la Ville par l’État, y prévoit la construction de 460 logements.

Pour répondre aux singularités du site, LALU conçoit un projet paysager à l’articulation de deux échelles : celle de la ville et celle du quartier. La requalification des boulevards au Sud et à l’Est s’inscrit ainsi dans une réflexion métropolitaine. Les paysagistes créent une piste cyclable en site propre reliant la Vilaine à la gare sur le boulevard de Guines. L’équipe dessine également un parc en limite ouest du boulevard Saint-Conwoïon, en prolongement du vallon menant à la Courrouze. À l’échelle du quartier, LALU rétablit les continuités viaires et réalise la programmation des espaces publics de proximité par l’étude des besoins du voisinage immédiat.

La place des Érables

Située au pied de l’École d’architecture de Nantes, la Place des Érables a d’abord été aménagée par Alexandre Chemetoff, à l’occasion de la première phase de maîtrise d’oeuvre urbaine de l’Île de Nantes. Pendant le chantier, la découverte d’un puits enterré avait alors orienté l’urbaniste vers une composition d’espace public en creux, au-dessous du niveau de la rue. Par la suite, la mutation rapide du quartier, avec la construction d’un immeuble à l’ouest de la place, nécessite de revisiter le projet. LALU, alors mandaté par la SAMOA, suggère trois nouvelles orientations : affirmer la complémentarité entre la place et les quais de Loire, conforter les continuités visuelles et de parcours existantes et redimensionner le creux pour révéler ses potentiels d’usage en prolongement du mail.

Les paysagistes libèrent le seuil de l’école d’architecture et ouvrent ainsi une perspective vers la Loire tout en offrant un espace piéton généreux aux étudiants et aux passants. L’espace central décaissé est élargi et planté, tel un jardin et devient l’élément majeur du projet. Les matériaux choisis font écho à ceux des espaces publics limitrophes : pavés en granit pour la voie et ses surlargeurs, pavés en béton le long de l’école d’architecture et en retour, long bandeau en béton balayé pour le mail. L’aménagement propose de nombreuses situations d’assise dans, au bord immédiat et à proximité du jardin creux, permettant une diversité d’appropriations.

Le parc de Méan-Penhoët

Ce projet fait suite à une réorganisation de la zone industrialo-portuaire de Saint-Nazaire dont l’augmentation des capacités de construction de grands navires a entraîné le dévoiement du Boulevard des Apprentis sur le quartier ouvrier de Méan-Penhoët. Le site de projet rassemble ainsi plusieurs espaces en bordure de l’infrastructure, dont des espaces publics de proximité qui nécessitent d’être réaménagés.

LALU s’attache à créer une figure urbaine unitaire permettant la reconnaissance des caractéristiques propres des différents espaces, des ruptures d’ambiances et d’échelles à la fois physiques et symboliques entre la ville habitée et la ville travaillée. Le parc de Méan-Penhoët devient un ensemble identifiable, inscrit dans l’histoire géographique et narrative du quartier. Les paysagistes y déclinent plusieurs interventions : une prairie humide est implantée dans le Square des aviateurs en référence aux anciens marais ; le merlon hérité de la seconde guerre est étiré, modelé, planté pour devenir à la fois un belvédère ouvert sur les chantiers et une épaisseur de mise à distance pour les habitations ; le parking du Pré-gras s’ouvre sur le quartier par un espace de sport en estrade en vis-à-vis de la Maison de quartier.

Le jardin de Barbara

Le jardin de Barbara

Ce projet de logements sociaux, initié par Nantes Métropole Habitat, a pour particularité d’innover sur les enjeux de la participation en incluant quinze des futurs ménages locataires au processus de projet pour la construction de 23 logements, depuis l’élaboration du programme jusqu’a  la livraison, en passant par le choix de l’équipe de maîtrise d’oeuvre et une phase de co-conception des espaces habités.

Le projet prend place sur l’îlot VL8 de la ZAC Erdre-Porterie, renommé Le Jardin de Barbara par ses futurs habitants. MIMA répond au concours par un principe de logements intermédiaires pensés comme des « villas urbaines », soit des maisons superposées aux accès indépendants, recouvrant un espace de stationnement au rez-de-chaussée.

Par un jeu de césures et de glissements des volumes, la proposition architecturale articule le quartier pavillonnaire au Sud, à la ZAC au Nord de la parcelle. Les espaces de vie sont orientés sud, vers un jardin partagé dessiné avec le groupe d’habitants. Les architectes proposent des jardins d’hiver pour préserver l’intimité et offrir aux résidents des espaces tampons climatiques en prolongement de leur logement. Des « espaces de réserve » ou paliers extérieurs, sont conçus pour accueillir différents modes d’occupation comme le tennis de table, le rangement ou le jardinage. Pour compléter la démarche, MIMA élabore des dispositifs comme de généreux coulissants, des cuisines spécifiques ou encore un catalogue de choix des finitions intérieures.

Le Groupe scolaire Urbain Le Verrier

Groupe scolaire Urbain Le Verrrier

Ce projet de restructuration et d’extension d’un équipement scolaire incite les architectes à répondre à des contraintes techniques et programmatiques spécifiques : comment isoler thermiquement le bâtiment existant tout en reconfigurant les salles de classes ? Comment y ajouter un restaurant scolaire et de nouveaux préaux tout en affirmant un projet d’ensemble ?

MIMA réalise une intervention architecturale sobre, mesurée et pérenne qui intègre l’équipement et son extension au contexte urbain et paysager environnant. Les arbres sont préservés et magnifiés par une architecture silencieuse. La partition du bâtiment est optimisée par un jeu de coursives et de préaux pour une circulation fluide à couvert. Les matériaux sont sélectionnés selon un principe de complémentarité et d’efficience au service d’une qualité d’usage et d’une nécessaire maîtrise du bilan carbone. Les architectes emploient trois matérialités complémentaires : le bois non traité, en structure et bardage, dont la teinte évoluera doucement au fil du temps ; une tôle à la fine nervure technique et rustique ; de larges parois vitrées tournées vers les beaux arbres ponctuant le site.

Le nouveau groupe scolaire invite à l’expérience de bâtiments discrets, comme fonds de scène de l’environnement pré-existant, abritant des espaces généreux et variés.

Espace Agnès Varda

MIMA_ESPACE AGNES VARDA

Implanté sur le site de l’ancien restaurant social municipal Pierre Landais, l’Espace Agnès Varda réunit différents services municipaux d’accompagnement social jusqu’alors disséminés dans la ville : le restaurant, les bains-douches, les bureaux et les salles d’activité du CCAS. MIMA anime des séances de travail avec les usagers du lieu pour formuler un projet architectural adapté à leurs besoins et projeter un « abri-ouvert » sur la ville. Espace-tiers pour s’extraire d’un quotidien souvent subi, l’espace Agnès Varda est conçu comme un « lieu-refuge » ou  l’architecture propose aux plus démunis des moments de convivialité et de repos.

Le bâtiment se déploie sur trois niveaux, un par service, reliés par un long escalier articulant le pavé du trottoir à la toiture ouverte sur le ciel pour affirmer la vocation unitaire et universelle de l’équipement. Les architectes ménagent des cadrages contrastés sur la rue par des vues dissimulées et de larges terrasses offrant un rapport tantôt discret, tantôt surprenant, au voisinage. MIMA opte pour la rassurante inaltérabilité du béton et la domesticité du bois, mis en oeuvre par préfabrication d’éléments. Pour hiérarchiser les espaces intérieurs, un soin particulier est porté aux apports de lumière naturelle : franche sur l’espace d’accueil, séquencée sur les paliers et filtrée au niveau des douches et espaces de soin.