La Tour de chronométrie

La Tour de chronométrie, dont la fonction principale est de mesurer le temps des coureurs lors des compétitions, est aussi conçue pour accueillir des usages sportifs plus quotidiens et « faire signal » à l’échelle de la Plaine des Sports en périphérie d’Alençon. Ainsi, la salle vitrée des arbitres, en angle et en double hauteur de la tour, répond à un usage plus sporadique ; tandis que l’espace en creux au pied de la tour en contact direct avec la piste permet aux entraîneurs et aux athlètes de s’entraîner quotidiennement à couvert.

La façade de la tour, élancée et éclairée, fait signal dans le paysage immédiat peu construit, de jour comme de nuit. La mise en œuvre de la tôle laquée conforte le caractère technique de l’équipement, renforcé ici par la simplicité de l’écriture formelle de l’édifice où se reflètent les arbres environnants. À l’intérieur, des panneaux de bois clair apportent une qualité de lumière et un confort d’usage.

La Mairie de Mareil-en-Champagne

La Mairie de Mareil-en-Champagne acquiert en 2015 un ancien corps de ferme implanté à l’intersection des rues principales du centre-bourg. La jeune équipe est alors mandatée pour requalifier le bâtiment en mairie. Le duo d’architectes invite alors la municipalité à élargir la réflexion engagée, dans une perspective de dynamisation du centre-bourg. Ils accompagnent les élus à identifier les besoins tels une salle communale ou un abris bus, permettant d’affiner la programmation du site.

L’étape de diagnostic sanitaire révèle des pathologies structurelles qui incitent les architectes à envisager une démolition partielle du bâtiment. L’acte de démolir devient alors un véritable outil de projet. La suppression d’une des ailes du bâtiment permet ainsi de dégager la façade sud pour y dessiner un espace généreux ouvert sur le bourg, en relation avec le café et le prieuré. A l’intérieur du bâtiment, les architectes exploitent la charpente existante pour capter la lumière zénithale et hiérarchiser les espaces par un jeu de plafonds. Des dispositifs techniques, tels que les rideaux thermiques, sont mis en oeuvre pour partitionner l’espace, comme entre la salle des conseils et celle des associations. Elément emblématique du projet, la salle des mariages s’ouvre sur le parvis de la mairie et le grand paysage.

Au(x) Rythme(s) de l’Océan

Aux rythmes de l’océan est le projet lauréat du concours organisé par la Fondation Bénéteau en 2016. Peut-on habiter en zone inondable ? Telle est la problématique explorée par la jeune équipe qui choisit le site de Trentemoult, territoire fréquemment impacté par les crues de la Loire. FAAR y décline des habitats sur pilotis reliés par un réseau de passerelles accueillant une diversité d’usages.

Poétique et utopique, la proposition est l’occasion pour Martin Bédier de questionner l’épaisseur des berges du fleuve sous l’angle de l’intervention paysagère, tout en apportant une réponse aux enjeux de la densification urbaine.

Cergy Ville Nature

Ce projet paysager complète le parc linéaire déployé le long de l’autoroute A15 et conforte la continuité paysagère et écologique entre les différentes entités du territoire de la boucle de l’Oise. Cette pièce urbaine, composée d’espaces publics articulés à des coeurs d’îlots, s’implante en périphérie d’un réseau de promenades reliant les sentes de l’Oise à l’ouest, aux sentes de Bois de Cergy au sud, permettant la traversée de la dalle de Cergy Préfecture.

L’intervention du paysagiste repose sur quatre principes : un parvis fédérateur permettant de conforter l’interaction ville/nature et relier les équipements publics et les commerces, deux axes piétons pour compléter les mobilités douces existantes, la plantation d’arbres pour assurer la pérennité de l’ensemble paysager et une gestion des eaux raisonnée, en adéquation avec la topographie site.

Traits d’union

Par sa localisation stratégique, le territoire de l’étude, entouré du château, du théâtre de verre et de la gare, offre un fort potentiel de renouvellement urbain. L’équipe pluridisciplinaire y imagine une nouvelle centralité pour la ville, en continuité et en complémentarité du cœur historique. Le projet de parc public, reconquête paysagère d’un cœur d’îlot, révèle les perméabilités visuelles entre les pièces urbaines existantes.

La jeune équipe aménage deux terrasses articulées par un mur de soutènement. Le plateau haut, minéral et urbain, s’organise autour d’un mail planté accueillant de futurs commerces et terrasses à proximité d’une résidence séniors. Le plateau-bas, très végétalisé, est conçu comme une prairie propice à la biodiversité. Cet espace public, champ des possibles, offre aux riverains et visiteurs une grande diversité de modes d’appropriation. De nombreux bancs et chaises longues invitent à la flânerie ou à la lecture ; des bosquets de fraîcheur sont plantés régulièrement pour rythmer la promenade ; une aire de jeux valorise le nivellement et relie les deux terrasses. Pour impliquer les habitants à la conception paysagère du cœur d’îlot, FAAR pilote une concertation publique.

Cartonifère

Ce mobilier zéro-déchet, conçu pour un magasin nantais de vente en vrac, permet à la jeune équipe d’affûter ses compétences techniques en assemblage des matériaux de réemploi. La matière première, principalement des tubes en carton, est collectée dans les imprimeries alentours. Plusieurs essais sont conduits pour tester les qualités et limites de cette ressource avant d’opter pour une transformation adéquate.

Le Carrousel à grains, dont la forme est inspirée des Machines de l’Île, est la pièce maîtresse de ce mobilier inédit. Elle est complétée de tables et de contenants suspendus. GRU peaufine également la signalétique à destination des clients pour édicter les bonnes pratiques du zéro-déchet.

Pimp my Wadi

Pimp my Wadi est une intervention dans l’espace public conçue et construite in situ par GRU à l’occasion du workshop Wadi Project, à l’initiative du collectif bruxellois Green Connections. L’installation éphémère questionne les modes d’appropriation de l’espace public et les formes de mobilier urbain qui le ponctuent.

Faire avec le lieu, les personnes qui l’habitent ou le traversent, et les ressources à disposition, telles sont les règles du jeu fixées par GRU pour donner forme à cette installation. La jeune équipe prend ses quartiers Square de l’aviation au coeur d’un petit jardin à la française infranchissable et inoccupé. Des bancs en bois à ossature métallique de plusieurs mètres de long, matière première de l’installation, sont mis à disposition par le Samu Social. Le collectif les assemblent pour former une passerelle qui chemine au-dessus du jardin. Ce parcours suspendu invite le passant à prendre de la hauteur pour redécouvrir la place et les espaces alentours.

La construction de l’oeuvre donne lieu à plusieurs expérimentations avec le renfort des habitants. Les bancs-détournés sont ensuite exposés autour de la place. Passants et usagers sont invités à éprouver la diversité d’usages et de pratiques permise par ces objets urbains inédits.

La Nizanerie

La Nizanerie, structure légère implantée au coeur de l’Île de Nantes, répond à la commande de l’association nantaise éponyme. Pour ce projet, le collectif GRU détourne les matériaux de chantier et fabrique une scène publique linéaire en relation avec un jardin d’expérimentation.

Véritable base vie de quartier, ce jeu de construction abrite une cuisine, un four à pain et une scène. L’assemblage de la terrasse en bois et des portiques en étais rouges a donné lieu à un chantier participatif orchestré par GRU, dans les pas de FIL, le collectif instigateur de La Nizanerie et auteur d’une première installation. Investi par les riverains, l’espace créé devient rapidement un lieu de rassemblement pour les évènements festifs.

La Maison évolutive

Les propriétaires d’un terrain située à 500 mètres du bord de mer, en second rideau, rêvent d’une résidence secondaire qui deviendra plus tard une résidence principale. Ils rêvent aussi d’espace, avec un budget limité. Tels sont les principaux éléments de commandes dont dispose Baltique pour proposer une première esquisse à ce projet de villégiature, ni banale, ni extraordinaire.

Les architectes dessinent une maison évolutive dont certains espaces, laissés bruts, seront progressivement investis. Le volume d’ensemble se plie à la course du soleil pour offrir à ses habitants des ambiances lumineuses de qualité tout au long de la journée. Pour se fondre dans le tissu urbain existant, le duo opte pour une maçonnerie enduite et isolée par l’intérieur. Les menuiseries hors format composent la façade lisse et blanc poudré. Une vaste toiture pliée et surdimensionnée coiffe la maison et participe d’une esthétique légèrement décalée.

L’Extension

Dans un hameau en lisière de Préfailles, les propriétaires de cette maison des années 30 sollicitent Baltique pour dessiner l’extension de leur maison de vacances devenue résidence principale.

Valoriser l’architecture existante, gagner en espace et en confort en réorientant la maison vers la terrasse et le jardin, telles sont les intentions développées par les architectes en réponse aux désirs formulés par leurs premiers clients. Le duo esquisse des propositions en dessin et en maquette. Ils optent pour le geste architectural expressif d’un volume entièrement vitré ouvert sur le jardin. Le projet se complète par la réhabilitation d’une dépendance en unité de vie comportant un séjour, une chambre et une salle de bain pour accueillir famille et amis de passage.